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Immagine: Sebastian, stock.adobe.com

2004 – Bastien Mangeat

Bastien Mangeat est Suisse, né à Genève en 1976. Il a effectué dans cette ville ses études de Biologie, à la faculté des Science. Par la suite, son travail de diplôme porta sur les mécanismes moléculaires des premières étapes de l’infection d’une cellule par le VIH. A la suite de l’obtention du Certificat de Spécialisation en Biologie Médicale, il réalise un doctorat au sein du laboratoire du professeur Trono, à la faculté de Médecine de Genève, au département de Microbiologie et Médecine Moléculaire.

Schläfli Mangeat 2004

Le virus du SIDA (VIH) infecte à l’heure actuelle plus de 30 millions de personnes dans le monde. Le corps humain n’est pourtant pas dénué de défenses. On sait en effet depuis quelques années que nos globules blancs possèdent une protéine, nommée APOBEC3G, qui est capable de bloquer la multiplication de ce virus. Le mécanisme d’action d’APOBEC3G demeurait pourtant jusqu’alors inconnu. L’étude de Bastien Mangeat a montré que cette protéine agit comme une saboteuse qui se glisse dans les particules virales au moment de leur production. Là, elle introduit un grand nombre d’erreurs lors d’une étape critique du cycle de vie du virus, la copie de son matériel génétique. Ceci mène à l’inactivation les gènes viraux et donc à l’arrêt de la réplication du VIH. Notre étude a également démontré qu’APOBEC3G nous protégeait contre un grand nombre d’autres rétrovirus, constituant ainsi une barrière à la propagation de nouveaux pathogènes chez l’être humain. Malheureusement, le virus du SIDA a développé une contre-attaque extrêmement efficace, par le biais d’une molécule qu’il produit, nommée Vif.

Celle-ci se fixe en effet sur APOBEC3G et en induit la dégradation. L’anéantissement de cette ligne de défense du corps humain permet la propagation sans encombres du virus. La récente compréhension de la guerre sans pitié que se livrent APOBEC3G et le VIH permet d’imaginer de nouvelles stratégies thérapeutiques pour le traitement du SIDA. Un médicament qui bloquerait la liaison de Vif à APOBEC3G, permettrait en effet à cette dernière d’exercer pleinement son action anti-virale et donc de perturber grandement la propagation de ce virus toujours mortel.

Photo: La photo représente deux cellules humaines dont la protéine anti-virale APOBEC3G a été marquée à l’aide d’une molécule verte fluorescente. Le signal bleu au centre des cellules indique le noyau.

Jury Prix Schläfli 2004

Cette année, le jury dépend de la section «Biologie expérimentale» de l‘ASSN. Il est sous la présidence de Jean-Marc Neuhaus, professeur au laboratoire de Biochimie de l’Université de Neuchâtel et vice-directeur du NCCR Plant Survival, et se compose des personnes suivantes:

Prof. Jean-Pierre Montani (Institut de physiologie, Université de Fribourg)
Dr. Olivier Staub (Institut de Pharmacologie et Toxicologie, Université de Lausanne)
PD Dr. Peter Rohner (Laboratoire central de bactériologie, Hôpital cantonal universitaire de Genève)

Schläfli 2004 recherche Mangeat
Schläfli 2004 recherche Mangeat

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Tedesco, Francese